7 idées pour découvrir l’Ardèche au printemps

L’Ardèche est un territoire bien connu pour ses vacances en famille l’été. Mais ce terroir est magnifique en toute saison !

Panorama sur le village de Mirabel

Je me demande quoi faire en Ardèche au printemps, je pars à l’aventure, et je n’ai pas été déçue ! Je partage avec vous cette idée de week-end en solo, en amoureux ou entre amis.

PATRIMOINE PERCHÉ

Ca y est, les valises sont posées ! J’ai choisi un gîte tout près du village de St Laurent sous Coiron. D’ailleurs, j’y file, je ne veux pas manquer le coucher de soleil !

Ce Village de Caractère a ses ruelles ponctuées de panneaux racontant l’histoire du village.
En attendant le crépuscule, je déambule dans les adorables petites rues jusqu’en haut du village. De là la vue sur le volcan du Coiron et la plaine de Lussas est incroyable ! Heureusement que j’ai pensé à prendre mon appareil photo !

Puis je redescends sur la place depuis laquelle on admire un autre panorama, je croise des familles : les enfants font un jeu de piste, un peu comme une chasse au trésor dont les indices se cachent dans le patrimoine. Je n’avais jamais vu d’enfants courir ainsi pour observer une église romane !

Depuis le panorama à 360°, mon regard balaie la plaine et le relief, et je repère un autre village perché avec une drôle de tour carrée. Au retour à mon hébergement, mes voisins me donnent le nom du lieu : Mirabel. J’irai demain !

Après une bonne nuit de sommeil, je pars à la conquête de Mirabel. J’explore les calades puis je monte sur le site du château de la Roche, vers la fameuse tour repérée la veille, dont il ne reste qu’une célèbre tour à l’architecture typique, en calcaire et en basalte. C’est un lieu privé mais les propriétaires autourisent l’accès à l’extérieur, sous condition évidente de grand respect des lieux. J’en profite donc pour prendre encore de nombreuses photos du panorama !

PIQUE NIQUE AUX BALMES

J’aimerais déjeuner dans la nature. L’Office de Tourisme m’indique une boutique de producteurs et un lieu insolite : les Balmes de Montbrun ! Je remplis mon panier de bons produits du terroir, puis direction St Gineys en Coiron.

J’accède tout de suite à l’ancien village troglodyte, niché dans les falaises basaltiques. Depuis la table d’orientation j’apprends que le site a été habité depuis des siècles, et qu’il existait même autrefois un château aujourd’hui disparu.
Une petite chapelle, comme les habitations, est aménagée dans l’une des grottes et est toujours entretenue. Il reste une trentaine de maisons que l’on peut facilement explorer, elles ont encore leur four, leur banc… Le tout creusé à même la roche !

Ce lieu à découvrir au gré d’un petit sentier balisé est incroyable, mais je ne visiterai pas un jour de pluie ! Mon appétit m’indique qu’il est midi, je profite de mon pique-nique, carressée par le soleil du printemps.

RANDONNÉE

Après ces tartines de picodon et caillette, mes batteries sont chargées à bloc. Je repère tout près une chouette randonnée sur le topoguide acheté la veille : direction la Croix de Juliau !

J’ai lu que Jules César était passé près d’ici pour aller d’Alba la Romaine à Lussas. Est-ce de son nom qu’est inspiré celui de ce lieu ? Certains disent que oui, d’autres que non. Le mystère reste entier !

Le sentier me mène depuis le village de St Jean le Centenier vers un étang, puis à travers une prairie couverte de fleurs bleues, et grimpe dans les marnes (plateaux calcaires) avant d’atteindre le sommet de la colline.

Depuis ce point de vue, le contraste entre le calcaire clair du pays de Berg où je suis, avec la vue sur le massif volcanique du Coiron, aux falaises de basalte sombre, est saisissant ! Je prends encore des tas de photos, de la plaine viticole de Valvignère d’un côté, du plateau volcanique de l’autre.

Je suis impressionnée par la diversité des paysages depuis ce même panorama, comme si je voyais 100 pays en un seul !

LE LONG DE L’IBIE

La journée touche à sa fin, j’ai besoin de me rafraichir et j’aimerai trouver un coin de baignade. Je file plus au sud, direction Vallon Pont d’Arc pour m’arrêter à St Maurice d’Ibie.

Ce village est adorable, avec ses couradous, sortes d’arches devant les maisons qui témoignent d’un passé d’élevage de vers à soie.

L’eau est incroyable ici : translucide, turquoise, une vraie carte postale ! On me dit que la mi-saison est idéale pour rencontrer cette rivière aux sources souterraines, car le lit est souvent sec en été dans la vallée de l’Ibie. Je me réjouis de ma chance et je trempe mes pieds fatigués de ma journée de marche dans les ondes bleutées.

En reprenant ma route, je repère un petit restaurant traditionnel, qui propose caillette et truite locale au menu. Je profite de cette soirée pour discuter avec les autres clients et les restaurateurs, très chaleureux, qui me racontent de nombreuses anecdotes sur la région. C’est ravie et régalée que je rentre au gîte pour ma dernière nuit.

BERG À CHEVAL

Je veux profiter du petit matin pour une balade à cheval. Une fois mon petit déjeuner avalé, je rencontre ces doux animaux que l’on me présente par leur prénom. Je choisis une adorable jument pour suivre les sentiers à travers la forêt et les prairies bordées de fleurs odorantes et colorées !

En haut des crêtes de Berg, je peux admirer le paysage à perte de vue, ses plateaux calcaires, ses vignobles, ses clapas en pierres sèches… Je profite de ce spot typiquement ardéchois pour prendre envoyer des photos à mon entourage ! Et puisque je ne peux pas les capturer, j’inspire un grand coup pour faire le plein d’odeurs dont les souvenirs accompagneront mes clichés : thym, lavande et genêt sauvages font naturellement partie de cet environnement pour mon plus grand plaisir.

La matinée est déjà bien avancée, et je voudrais visiter le village que je voyais d’en haut. Direction Villeneuve de Berg !

VILLENEUVE DE BERG

Je me gare facilement pour explorer le village de Villeneuve de Berg. On sent l’empreinte laissée par Olivier de Serres, père de l’agronomie française qui a en quelque sorte inventé l’agriculture moderne. C’est aussi à lui que la région doit l’implantation de l’amandier qui couvre les collines de ses arbres en fleurs, et du mûrier, utile à l’élevage du ver à soie.

Je m’arrête dans une boulangerie pour prendre un déjeuner que je peux déguster en marchant. Surtout, je ne veux pas manquer le dessert local : Lou Pisadou, un gâteau à la recette secrète, à base de crème de marrons !

Villeneuve de Berg est une adorable petite ville. Ses ferronneries d’art et de prestige, ses hôtels particuliers et ses demeures nobles témoignent de son riche passé, qui avait attiré bourgeois et notables par son administration royale.
Je continue ma visite en passant près d’anciens lavoirs et voûtes, puis je me mets en route vers ma toute dernière activité !

JASTRES EN VTT

J’ai décidé de me dépenser pour ma dernière étape ! J’enfourche un VTT loué avec quelques autres hôtes de mon hébergement pour suivre le chemin jusqu’à loppidum de Jastres, l’ancienne capitale gauloise des Helviens.

En traversant la prairie autour des fortifications, nous saluons les familles qui profitent de leur goûter au soleil. Je suis les ruines des remparts pour poser mon vélo près des rochers, et le panorama me coupe le souffle. La rivière Ardèche serpente entre le pied de la falaise et la vallée d’Aubenas, puis nos regards se perdent sur les montagnes de lArdèche secrète.

Le temps s’est arrêté un instant, puis nous reprenons le parcours du topoguide Berg et Coiron vers le dolmen de Mias, en passant par le camp de César. Du dolmen, c’est un autre panorama, cette fois sur le Coiron, qui s’offre à nous.

Il est temps de rentrer, mes valises chargées de spécialités, charcuteries, vins et nougats, je repars le coeur chargé de merveilleux souvenirs.

Je reviendrai un week-end en Ardèche !